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mardi 15 avril 2014

Le Sida: maladie, traitement et recherche?

Définition du Sida:

Le Sida est l'abréviation de syndrome d'immunodéficience acquise. C'est une maladie sexuellement transmissible, causée par un virus appelé VIH, ou virus d'immunodéficience humaine. Il existe néanmoins d'autres modes de transmission comme la voie sanguine, ou la voie materno-foetale lors de l'accouchement ou de l'allaitement. Le VIH s'attaque au système immunitaire de l'individu, ce qui entraîne une vulnérabilité importante de l'organisme y compris face aux maladies habituellement bénignes et bien contrôlées par les cellules de défense de l'organisme. Le SIDA définit l'ensemble des manifestations observées dans le cadre de l'évolution de l'infection par le VIH. Le stade du SIDA apparaît au bout d'une certaine durée d'infection, lorsque les cellules de défense sont diminuées en dessous d'un seuil qui permet aux infections dites opportunistes d'agresser l'organisme.
Pour certains encore, le sida est une maladie qui fait beaucoup de ravage dans les médias; pour l'OMS, la définition du mot "SIDA" va plus loin que cela, pour atteindre le système immunitaire. La maladie est grave et nécessite une stratégie efficace pour disparaître. Des informations sont nécessaires pour savoir réagir vite dans la prévention.

Transmission du Sida:

Le virus du sida est retrouvé dans le sang, le sperme, le liquide vaginal et le lait maternel.
La transmission du virus du SIDA se fait selon 3 modes.
La voie sexuelle
C’est le mode de contamination le plus fréquent et le plus répandu (surtout dans la population homosexuelle). Le virus se transmet généralement lors de rapports sexuels non protégés et chaque rapport avec une personne infectée peut transmettre la maladie.
Pour un rapport sexuel avec contact buccal, il existe 0,005% de risque de transmission et pour un rapport sexuel de type anal, la probabilité de transmission est de 0,3% (sources : sida-info service).
Cependant, pour qu’il y ait transmission, les muqueuses doivent être fragiles pour faciliter la contamination par le virus. Les maladies sexuellement transmissibles sont les causes les plus fréquentes de fragilisation des muqueuses vaginales.
La voie sanguine
La contamination peut se faire par :
- transfusion sanguine,
- utilisation d’aiguilles souillées (échanges de seringue chez les toxicomanes, rasoirs, tatouages…),
- transmission par contact d'une plaie ouverte avec le sang d’un contaminé.
La transmission de la mère à l’enfant
Ce mode de transmission peut avoir lieu au moment de l’accouchement, lors du contact du bébé avec le liquide vaginal ou pendant l’allaitement (à partir du lait maternel).
Le SIDA ou syndrome de l’immunodéficience acquise est une maladie secondaire à une infection causée par le virus VIH. Il est caractérisé par l’altération progressive de la défense immunitaire de l’organisme, conduisant à l’apparition de plusieurs maladies et infections opportunistes.
La maladie du Sida constitue la dernière étape de l’évolution de l’infection au VIH et s’installe après plusieurs années (entre 10 ans à 15 ans). C’est à ce stade qu’apparaissent tous les signes et maladies opportunistes qui témoignent de l’affaiblissement de l’immunité comme la tuberculose, le sarcome de Kaposi ou les infections par l’herpès.

Actuellement, il n’existe pas encore de traitement spécifique qui permet de guérir le sida. Les trithérapies rétrovirales ont essentiellement permis d’améliorer l’état de santé de plusieurs personnes malades. Cependant, si leur efficacité n’est plus discutée, leur coût élevé constitue souvent une barrière dans la mise en marche d’une prise en charge efficace, notamment dans les pays en voie de développement. Alors que le traitement nécessite des prises médicamenteuses régulières et de longue durée afin d’éviter le phénomène de résistance des virus.
Par ailleurs, concernant la prévention, l’initiative est lancée et la recherche sur le vaccin est encore en cours ; cependant, les chercheurs ne font aucune promesse sur ce sujet.
Aujourd’hui, de nouvelles recommandations ont été émises par l’Organisation Mondiale de la Santé concernant la prise en charge précoce de la maladie. Si auparavant, le traitement ne débute pas généralement dès la connaissance de la séropositivité, aujourd’hui, l’OMS recommande que toutes les personnes séropositives soient traitées de façon précoce, avant même que l’infection aboutisse au stade de sida-maladie. En effet, selon les études validées par l’OMS, un traitement précoce des personnes séropositives permettent de rallonger la durée de vie mais aussi d’éviter la facilitation de la contamination chez d'autres personnes. Selon les mêmes recommandations, toutes personnes à risque doivent également recevoir une prise en charge spécifique comme les enfants de moins de 5 ans, les femmes séropositives enceintes ou allaitantes, le partenaire d’une personne séropositive et les personnes séropositives présentant des infections au virus de l’hépatite B.

Vers plus de recherche:


Des chercheurs américains sont parvenus à modifier génétiquement des cellules immunitaires de 12 malades infectés par le VIH pour créer une résistance naturelle au virus permettant à certains d'arrêter jusqu'à trois mois leur thérapie antirétroviale, révèle mercredi une enquête publiée dans le New England Journal of Medicine. "Cette étude clinique montre qu'il est possible de modifier en toute sûreté et efficacement les cellules immunitaires, les lymphocytes T, d'un patient séropositif pour créer une résistance naturelle au VIH", le virus de l'immunodéficience humaine, a assuré le Dr Carl June, professeur d'immunothérapie à la faculté de médecine de l'Université de Pennsylvanie. "Ces cellules modifiées transfusées dans l'organisme des malades ont persisté dans leur corps et permis potentiellement de réduire la charge virale sans utiliser d'antirétroviraux", a-t-il ajouté.
"Ces résultats sont potentiellement importants", a jugé le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et maladies infectieuses, qui a financé cette recherche. Toutefois, "nous sommes encore loin d'avoir quelque chose qui puisse être applicable cliniquement à des personnes infectées par le VIH", a-t-il dit à l'AFP, ajoutant qu'il ne faisait toutefois "aucun doute que c'était prometteur".