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mercredi 16 avril 2014

Vers Plus de recherche dans le traitement du cancer?

Définition du cancer :
Le cancer est une maladie engendrée par la transformation des cellules normales constituant un organe, en cellules anormales. La capacité de multiplication de ces cellules anormales est exagérée et devient non contrôlable par l’organisme; ce qui aboutit à une augmentation de volume de l’organe concerné. On parle alors de « tumeur ».
Les cellules cancéreuses envahissent et détruisent de façon progressive l’organe mais peuvent également se propager et migrer dans tout le corps pour atteindre d’autres organes. On parle alors de « métastase ».
Quelles sont les caractéristiques des cellules cancéreuses?
La cellule est l’unité la plus petite et fondamentale qui constitue le corps humain. Normalement, les cellules mûrissent et se multiplient en fonction des besoins de l’organisme. Cette multiplication est contrôlée par les cellules proches ou éloignées qui envoient des signaux demandant l’arrêt de la division.
Dans le cancer :
-la multiplication des cellules est déréglée : les cellules se reproduisent de façon exagérée et illimitée. Le mécanisme de contrôle de l’organisme n’arrive plus à les réguler car les nouvelles cellules produites sont insensibles aux signaux des cellules voisines.
-La perte de fonction d’origine est évidente : les cellules cancéreuses ne répondent plus au besoin de l’organisme car elles ne remplissent pas leurs rôles spécifiques.
-Les cellules sont immortelles : normalement, les cellules du corps s’autodétruisent. Cette mort cellulaire est programmée et doit être équilibrée de façon constante avec la multiplication cellulaire. Les cellules cancéreuses, quant à elles, échappent à ce système de régulation et ne sont pas éliminées.
-Des études récentes ont montré que les cellules cancéreuses sont détectées et protégées par le système de défense de l’organisme comme toutes les autres cellules.
La transformation d’une cellule normale en cellule cancéreuse est longue et au bout du processus, la cellule acquiert une indépendance vis-à-vis des systèmes de régulation et de fonctionnement de l’organisme. Ainsi, au cours de l’évolution du cancer, des particularités nouvelles caractérisent les cellules cancéreuses comme :
-L’angiogenèse qui est la formation de nouveaux vaisseaux sanguins au sein de la tumeur formée. Ces vaisseaux ne sont pas contrôlables par les mécanismes locaux habituels et apportent nutriments et oxygène aux cellules cancéreuses pour assurer leur croissance.
-La transmission des transformations : lorsque les cellules cancéreuses se multiplient à leur tour, les dérèglements et les modifications génétiques sont transmis aux cellules descendantes.
- La métastase : les cellules cancéreuses acquièrent de nouvelles propriétés après chaque modification et perdent de façon progressive leur capacité d’adhérence avec les autres cellules. En effet, elles deviennent mobiles, détruisent les tissus environnants et s’infiltrent dans les vaisseaux sanguins pour être transportées vers d’autres organes du corps. Un deuxième site de cellules cancéreuses se forme.
Traitement du cancer:
-La chirurgie :
La chirurgie permet d’extraire une tumeur. Elle est efficace quand la tumeur est très localisée, sans métastases et n’envahit pas encore les tissus voisins. La chirurgie peut être précédée ou suivie d'une chimiothérapie ou d'une radiothérapie.
-La chimiothérapie :
Les médicaments dans la chimiothérapie peuvent être administrés par voie sanguine ou par voie orale. Ces produits détruisent les cellules malades et les empêchent de se multiplier. Le choix de produits dépend du siège, du stade d’évolution et du type de cancer. Ils présentent des effets secondaires qui diffèrent suivant le produit (baisse de l’immunité, anémie, chute des cheveux).
La chimiothérapie peut être indiquée avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et faciliter son extraction ; ou après la chirurgie pour diminuer ou arrêter la propagation de la maladie. La chimiothérapie peut agir au niveau des nouveaux vaisseaux formés autour de la tumeur en les empêchant de nourrir la tumeur.
Il existe trois types de chimiothérapie :
-La chimiothérapie curative, utilisée pour détruire la tumeur.
-La chirurgie adjuvante pour optimiser l’efficacité de la chirurgie ou de la radiothérapie.
-La chirurgie palliative pour améliorer la qualité de vie du sujet.
-L’hormonothérapie :
Certains cancers comme le cancer du foie, certains cancers du sein, le cancer de la prostate se développent sous l’influence d’hormones secrétées par l’organisme.
L’hormonothérapie (traitement par hormone), agit en réduisant le taux d’autres hormones ou en empêchant la tumeur d’utiliser certaines hormones. Les cellules cancéreuses ne pourront pas ainsi se développer.
-La radiothérapie :
La radiothérapie détruit les cellules par l’utilisation de rayons ionisants émis par un appareil à l’extérieur de l’organisme. C’est la radiothérapie externe.
Dans la radiothérapie interne ou curiethérapie ; les substances radioactives sont introduites à proximité de la tumeur.
La radiothérapie peut être utilisée par association à la chirurgie ou à la chimiothérapie selon la nature et l’évolution de la tumeur.
Il est à noter que le patient traité par radiothérapie n’est pas dangereux pour son entourage.
-L’immunothérapie :
L’immunothérapie permet de stimuler le système immunitaire par injection de produit. Les cellules cancéreuses arrivent à se multiplier car elles ne sont pas reconnues comme étant un corps étrangers par l’organisme. L’immunothérapie, grâce à l’administration d’anticorps artificiels, va stimuler ce mécanisme de défense.
-Le traitement palliatif :
Le traitement palliatif vise en premier lieu à soulager les malades et à aider leur famille à faire face à la maladie. Il a pour but d’améliorer la qualité de vie des patients en prenant en charge les douleurs physiques ou morales pendant toute la durée de la maladie. Le traitement palliatif peut se faire à domicile.
-Le soutien psychosocial :
Le cancer est considéré comme une maladie qui ne se guérit pas. L’annonce de la maladie peut provoquer un choc émotionnel. L’aide de l’entourage ainsi que celui d’un spécialiste constitue un grand soutien pour le patient.
Le soutien psychosocial diminue le stress, procure une plus grande appréciation de la vie et aide le malade à donner sens à sa vie.
La réunion multidisciplinaire
La réunion de concertation pluridisciplinaire est une réunion de tous les professionnels (cancérologue, radiologue, chirurgien, médecin spécialiste concerné, anatomopathologiste…) pour discuter, évaluer le bénéfice et le risque de chaque patient. Le traitement d’un patient est décidé par cette équipe pluridisciplinaire et non pas par un seul médecin.
La réunion se tient une ou plusieurs fois par mois afin de garantir la meilleure décision médicale pour le malade.
Cette réunion aboutit à un PPS (programme personnalisé de soins) par patient qui décrit le protocole thérapeutique décidé. Le programme est  remis et expliqué au patient.
Le médecin traitant demeure le pivot de la prise en charge du patient dès les premières manifestations du cancer jusqu’au suivi du traitement. C’est d’ailleurs le médecin traitant qui doit remplir le protocole de soins (demande de 100%).
 Les  progrès de la recherche dans le traitement du cancer :
Les traitements contre le cancer vivent actuellement une véritable révolution. Grâce aux progrès de la génétique et de la biologie moléculaire, la médecine dispose aujourd'hui de composés inimaginables il y a dix ans.
Aujourd'hui, le traitement phare de nombreux cancers continue d'être la chimiothérapie, en association bien sûr à la radiothérapie et à la chirurgie. La chimiothérapie sauve des vies, mais au prix d'une importante toxicité. Comment augmenter l'efficacité des traitements et en limiter la nocivité ? La dernière session de la Société américaine d'oncologie clinique à San Francisco du 12 au 15 mai dernier est indiscutablement porteuse d'espérances sur ce plan.
La recherche contre le cancer De nombreux médicaments autres que la chimiothérapie sont aujourd'hui testés chez les malades cancéreux. Nouveauté essentielle, certaines de ces molécules ont une action plus ciblée (en intervenant à un niveau précis du processus tumoral), ce qui devrait leur conférer une meilleure tolérance. Retour sur les plus importantes découvertes présentées lors du grand congrès annuel des cancérologues du monde entier.
Des progrès espérés avec un anticorps dans le cancer du côlon
Le cancer est une maladie aux multiples visages, aussi les chercheurs sont-ils amenés à explorer diverses voies de traitement. Comment empêcher la multiplication anarchique des cellules cancéreuses ? Une des techniques consiste à bloquer le signal de prolifération que reçoit la cellule cancéreuse en déréglant ou en stimulant continuellement un de ses récepteurs membranaires ou l'une de ses enzymes.
Composé star du dernier congrès annuel de cancérologie de San Francisco, le Glivec s'est avéré capable de neutraliser l'une de ces enzymes, la tyrosine kinase. Des résultats très significatifs ont ainsi pu être obtenus dans la leucémie myéloïde chronique, une forme de cancer du sang. Déjà, des données encore préliminaires suggèrent que ce produit pourrait également ralentir l'évolution de certains cancers digestifs.
D'autres formes plus répandues de tumeurs digestives pourraient également tirer parti des retombées de la biologie moléculaire. Ainsi, une étude américaine présentée pendant le congrès propose une solution aux cancers du côlon et du rectum ne répondant plus à la chimiothérapie. Un anticorps, le cétuximab (ou IMC-C225), améliore l'efficacité de la chimiothérapie classique pour ces cancers résistant. Le mécanisme en jeu diffère de celui du Glivec. Ce composé empêche le récepteur d'un facteur de croissance d'être activé à la surface de la cellule tumorale. Et, par voie de conséquence, la multiplication des cellules cancéreuses est ralentie.
Ce médicament semble d'autant plus prometteur que ce facteur de croissance est présent dans des cancers très courants comme ceux du poumon, du pancréas et de la tête et du cou. Les cancérologues espèrent ainsi lui trouver bientôt d'autres applications. Des études sont actuellement en cours pour conclure sur son efficacité.
Vers un vaccin dans le cancer du poumon ?
Autre possibilité thérapeutique d'avenir, le vaccin contre le cancer suscite bien des espoirs, depuis longtemps, mais deux études présentées à San Francisco laissent penser que l'on se rapproche du but.